Qu’on entre en alternance ou qu’on finisse une formation diplômante, l’école en ligne OpenClassrooms offre des sessions avec un coach pour décrocher son emploi.
Juliette a été la coach de Salomé pour trouver son alternance dans le milieu de la pédagogie. Elles nous en disent plus sur cette expérience et cette recherche d’emploi en mode éclair.
Enchantée Juliette et Salomé. Pouvez-vous vous présenter ?
Salomé : Je m’appelle Salomé, je suis ingénieure pédagogique en alternance via OpenClassrooms au sein de la SNCF. J’ai signé ce contrat notamment grâce à l’aide de Juliette, ma coach en insertion professionnelle.
Juliette : J’ai fait partie du service client d’OpenClassrooms et je me suis reconvertie pour être professeure de yoga il y a deux ans. Mais, comme j’adore accompagner des étudiants pour leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel, je suis longtemps restée coach en accompagnement professionnel en parallèle de mon activité.
Tout d’abord, Juliette, peux-tu nous en dire un peu plus sur ce rôle de coach et pourquoi il t’a intéressée ?
Absolument. Le coach en insertion professionnelle apporte les bons outils, codes et la méthodologie à toute personne qui recherche un emploi via OpenClassrooms (que ce soit un contrat d’alternance ou job).
Quand on sort tout juste de ses études, c’est un défi d’apprendre à « se vendre » en entretien.
On n’a pas forcément tous les codes du marché de l’emploi et on est tout frais dans le métier, donc on a souvent besoin d’un coup de pouce. Pour les personnes qui se reconvertissent, c’est pareil : valoriser son profil et expliquer en quoi nos compétences sont transposables, ça s’apprend, d’autant plus avec son coach !
J’ai une bonne expérience des RH et du monde du travail. J’aime tirer parti de mon optimisme et de mes qualités interpersonnelles pour accompagner des personnes de tous horizons vers l’emploi qui leur convient.
Salomé, peux-tu aussi nous en dire plus sur toi ?
Je m’appelle Salomé et j’ai 30 ans. Je suis alternante sur la formation en ligne Ingénieur responsable pédagogique d’OpenClassrooms. Je travaille à la SNCF en parallèle de mes études théoriques. Je suis lyonnaise mais aujourd’hui, je travaille à Paris.
Pourquoi souhaitais-tu suivre cette formation ?
J’avais déjà derrière moi 8 ans d’études (rires). Donc j’avais envie de quelque-chose de pratique, pas à nouveau d’être sur les bancs de l’université.
La pédagogie par projets m’a attirée, puisqu’on s’entraîne à ce que qu’on va faire en poste. La formation correspondait à mes attentes en termes de savoir-faire. Elle était en ligne et en alternance. Et surtout, je pouvais commencer quand je voulais, pas seulement en septembre ou janvier comme dans la plupart des écoles.
Attends : 8 ans d’études ? Pourquoi souhaitais-tu encore te former ?
Oui ! Je suis titulaire de deux licences (en psychologie et en communication) et de deux masters (en UX et psychologie et en communication Web). À la sortie de mes études, je n’étais pas sûre du domaine où je voulais travailler. Pour me laisser du temps, je suis partie en Permis Vacances Travail (PVT) un an en Corée du sud. À mon retour, j’avais trouvé mon domaine d’application. J’ai tenté de me lancer avec mon diplôme… Mais la crise sanitaire n’était pas propice aux embauches.
Alors, je me suis tournée vers une formation en alternance pour acquérir encore de l’expérience et parfaire ma formation.
Comment as-tu choisi le métier d’ingénieure pédagogique ?
C’est assez proche de l’UX et de la communication, en fait. Il y a une grande partie où on analyse les besoins pour les formations et où on conçoit des e-learnings. Cela rejoint la conception ou le design de logiciels et il faut de bonnes capacités d’analyse et rédactionnelles.
Tu as commencé à chercher ton contrat d’apprentissage pendant le 1er confinement. Tu as trouvé facilement ton employeur ?
Globalement oui, mais il y a tout de même eu un petit rebondissement.
J’ai rapidement eu une offre de la part d’Enedis. Mais avec le confinement, mon équipe a dû geler les recrutements le temps de confirmer les budgets. Pendant deux mois, j’ai été dans l’incertitude… Puis mes futurs managers m’ont confirmé que le poste n’allait pas s’ouvrir. J’ai bien compris que ce n’était pas voulu et je ne l’ai pas pris personnellement.
Heureusement, je n’avais pas complètement fermé la porte aux autres personnes qui m’avaient contactée.
En un mois, j’ai trouvé mon contrat au sein de la SNCF et cette fois, c’était pour de bon !
Tu as commencé il y a quelques mois. Comment est-ce que cela se passe ?
Très très bien ! Mon équipe est au top. C’est une des choses les plus importantes, d’être à l’aise en poste et d’avoir le feeling avec mes collègues. Je fais partie de l’équipe de l’école numérique de Paris, en Seine-Saint-Denis. Nous développons une université d’entreprise spécialisée dans les formations sur les métiers du numérique. Elle forme entre 2500 et 3000 agents environ.
Mon métier, c’est d’une part d’animer notre communauté d’apprenants, car on a des prestataires externes pour certaines formations, et de l’autre, de travailler sur nos formations internes en digital learning.
Qu’est-ce qui te plaît dans ce job ?
J’aime avoir un impact sur l’évolution humaine des personnes. Les aider à réaliser leurs projets.
Les formations sont un incroyable outil pour évoluer tant professionnellement que personnellement. Ça m’enthousiasme beaucoup !
Juliette a été ta coach pour chercher ton contrat. Pouvez-vous nous raconter à deux voix comment vous avez fonctionné pour le coaching ?
Salomé. Le feeling est passé tout de suite avec Juliette : elle m’a mis en confiance.
Juliette. Salomé savait déjà où elle voulait aller, elle avait juste besoin d’un petit coup de pouce pour que ça fasse des étincelles. Je l’ai mise sur la piste de LinkedIn en lui expliquant comment l’utiliser. Et là, ça a fonctionné très bien !
On veut savoir ! Quelle a été ta stratégie sur LinkedIn Salomé ?
Salomé. Avant de commencer la démarche, j’ai dû faire une dizaine, quinzaine de candidatures sans réponse. Avec ma coach Juliette, je n’ai presque pas eu à postuler, car j’ai utilisé la technique d’agrandir mon réseau sur LinkedIn. Tout d’abord, j’ai amélioré mon profil LinkedIn.
Puis, j’ai passé du temps à rechercher des professionnels dans les grands groupes que je visais. J’ai repris tous les professionnels du Fortune 500, et j’ai cherché les ingénieurs pédagogiques dans ces entreprises.
J’ajoutais ces professionnels en laissant un petit message du type : « Bonjour, bientôt alternante, j’essaie d’agrandir mon réseau avec de potentiels futurs collaborateurs« .
Les résultats ont été étonnants, car la plupart de ces personnes sont revenues vers moi pour me dire qu’elles recrutaient ou pour me recommander d’autres entreprises.
Ces contacts se sont soldés par des entretiens.
Et sinon, avez-vous travaillé certains aspects de la recherche d’emploi ensemble ?
Juliette. Nous avons fait une simulation d’entretiens, pour balayer les questions qu’on pouvait te poser.
Salomé. Nous avons aussi revu le CV et mon discours. L’oral, c’est pas trop mon truc…
Juliette. C’est le lot de tout le monde ! Il faut décider ce qu’on va dire, et surtout être capable de comprendre ce que veut l’entreprise, pour ne pas accepter un poste avec lequel on n’est pas en phase.
Juliette, tu as vu quoi comme changements ? Quelles sont les compétences que Salomé a acquises ou améliorées ?
J’ai trouvé qu’elle avait gagné en confiance en elle. Elle ne se sentait pas à l’aise à l’oral. Son profil était super sur le papier, mais elle avait besoin de pouvoir le vendre.
Il manquait ce petit quelque chose pour affirmer avec conviction que ce qui était écrit sur le CV était véritable, et se positionner comme la meilleure candidate, qui voulait la place.
Salomé. C’est vrai que même si j’ai fait plein d’études, sur le marché du travail, je me suis demandée ce que je pouvais apporter… J’ai été très surprise d’avoir le choix. De grandes entreprises étaient intéressées, mon profil avait de la valeur.
Ça a vraiment reboosté ma confiance et j’y suis allée à fond.
Juliette, ça arrive que ce soit plus compliqué ? Que des étudiants ne trouvent pas de job ?
Aucun des étudiants que j’ai accompagnés n’est resté sur le carreau, mais parfois il faut travailler sur la confiance en soi et l’envie de réussir.
Ça arrive que des étudiants aient un gros manque de confiance en eux. Quand on n’a jamais été encouragé ou soutenu, que personne ne nous a dit qu’il était fier de nous ou qu’on avait de la valeur, c’est difficile de penser qu’on va trouver un job en claquant des doigts. En se posant et en voyant ensemble que la personne a de belles qualités et plein de compétences, ça finit par fonctionner.
Pour ceux qui n’ont pas un projet assez bien défini, c’est compliqué aussi de se vendre. Ils vont en entretien un peu par défaut, et donc il faut retravailler l’objectif pour que la motivation transparaisse.
Il y a aussi des gens qui n’ont pas de sentiment d’urgence. Ils ont souvent la sécurité de l’emploi et ne sont pas sûrs de vouloir changer.
Or, même si je suis convaincue qu’il y a de la place pour tout le monde sur le marché de l’emploi, personne ne nous attend, donc il faut y aller avec conviction !
Enfin, il y a l’excuse royale : « Il n’y a pas d’emploi dans ma région ». Parfois, il faut savoir sortir de sa zone de confort… quitte à revenir dans sa région après une première expérience concluante. Salomé cherchait à Lyon, mais elle travaille finalement en Seine-Saint-Denis.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui cherchent un emploi ?
Juliette. Persévérer ! Si tu sais ce qui va te donner envie de te lever le matin, il faut foncer. On s’en fiche des craintes des autres et des obstacles supposés sur le chemin. Ça peut prendre quelques semaines, quelques mois, même deux ans. On n’est pas tous égaux. Mais il faut garder espoir et tenir bon.
Et aussi, il faut absolument personnaliser ses candidatures. La plupart des personnes qui cherchent un job se découragent très vite. Elles me disent : « Juliette, j’ai envoyé 50 candidatures sans réponse ». Je leur demande : « OK, mais étaient-elles personnalisées ? ». Non. Alors on se pose, on fait moins de candidatures mais qui sont bien adaptées à l’employeur et au poste. C’est du boulot, certes, mais ça paye !
Enfin, une fois la candidature envoyée ou en cours de recrutement, la relance téléphonique fonctionne du tonnerre.
Les gens ne s’attendent pas à ce qu’on les appelle : c’est différenciant. Et si c’est bien fait, cela donne une excellente impression et cela permet de rester à l’esprit du recruteur et d’avoir des réponses qu’on n’aurait pas toujours eu par écrit.
Salomé. Oui ! J’ajouterai qu’il faut être clair sur ses objectifs. Savoir vers quoi on peut tendre et mettre en place un plan d’action avec des étapes faciles à atteindre. Ces étapes, on peut les écrire sur des posts-its et les afficher au mur pour rester motivé en voyant la prochaine étape.
Pour aller plus loin :
https://blog.openclassrooms.com/2020/09/04/les-meilleures-plateformes-pour-trouver-une-alternance/
Très bon article