Linguiste, polyglotte et amoureuse des gens, Léa bifurque à 27 ans des langues vers l’accompagnement professionnel. Tout en finissant la formation Career Coach (en anglais) financée par Pôle emploi, Léa s’emploi à réaligner les planètes de son parcours professionnel… et à poser les jalons de sa nouvelle vie, au Brésil. Portrait.
Plusieurs langues, un projet : être traductrice
Des langues, des voyages et une belle ouverture d’esprit — des éléments en filigrane dans le parcours de Léa avant sa reconversion professionnelle.
Très curieuse et multipotentielle, Léa s’oriente vers les sciences dès l’adolescence. En troisième, elle fait son stage chez un kiné. Puis, elle choisit le bac S option SVT dans l’optique de faire médecine.
« J’ai changé d’avis avant la fac. J’avais peur de me casser la figure en médecine, et j’ai bifurqué vers la traduction. C’était un choix de cœur, car j’adorais les langues, la philo, les sciences humaines », explique-t-elle.
À la fac, Léa s’éclate et trouve un mix qui satisfait sa curiosité. « C’était marrant, ça rebouclait avec mon bac S car j’écrivais des articles économiques. Je faisais de la grammaire, de la syntaxe, de la traduction, mais aussi du juridique… On n’avait pas le temps de s’ennuyer ! », s’exclame Léa.
Toujours pour nourrir son esprit d’ouverture, Léa part en Suède pour sa dernière année de licence. Elle compose comme elle peut avec l’éloignement de sa famille, le froid et l’obscurité tôt dans la journée, revient en France pour faire son master 1… avant de partir cette fois plus au Sud, en Espagne pour deux ans d’enseignement de français langue étrangère (FLE) dans deux villes, puis pour un stage à Barcelone.
Le choc du marché de l’emploi ; entre désillusion et chemin de traverse
En 2019, Léa est diplômée en traduction. Le moment pour sauter dans le grand bain. Tout ne se passe pourtant pas comme prévu…
« J’ai commencé à travailler, mais le métier de traductrice peut être très solitaire. Pour moi qui avais souffert dans mon stage à Barcelone de ne pas échanger oralement avec les clients, avoir de vraies interactions au quotidien, ça s’est imposé : ce métier ne collait pas avec ma personnalité ».
Face à ce constat, Léa cherche des solutions. « Je me suis m’inscrite à un master en FLE. Mais mon envie de liberté m’a rattrapée avant même que je ne l’intègre. J’avais choisi traductrice pour pouvoir être à mon compte, plus jeune, je voulais être kiné pour travailler en libéral… ». Léa s’écoute et se désiste.
Comme bien des diplômés qui peinent à s’insérer sur le marché de l’emploi, Léa s’inscrit chez Pôle emploi. Elle prend le temps d’explorer ses envies professionnelles, tout en épluchant les offres de formation disponibles.
« En creusant un peu, je me suis rendue compte que j’aimais vraiment écouter et comprendre les gens. J’avais besoin de cette composante sociale dans mon métier. La kiné, c’est du tactile et de l’écoute. La traduction, c’est aussi de la communication dans un sens. On comprend les mots des autres, on décortique ce qu’ils veulent dire… J’avais aussi envie de liberté et d’autonomie : je devais trouver un métier exerçable en tant qu’indépendante ou profession libérale — comme traductrice ou kiné ».
Léa épluche le site de Pôle emploi et tombe sur la formation Career Coach d’OpenClassrooms. Ça fait tilt.
« Je sentais que ce métier était fait pour moi. Un métier de contact, où l’humain est au centre. J’adore les conférences motivationnelles, les TedX… Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas, moi aussi, enthousiasmer les autres par rapport à leur carrière ? ».
Léa s’enthousiasme rapidement pour le modèle OpenClassrooms et cette formation Career Coach. « Le parcours était en anglais, pratique pour garder mon niveau. Il y avait un mentor, des projets en situation réelle… Je voulais tester une pédagogie différente de la Fac. Et surtout, en pleine crise sanitaire, je voulais rester avec mes proches, pas question de déménager dans une ville inconnue ». Elle avait déjà suivi un cours gratuit en français et son côté ludique l’avait convaincue. Elle arrive donc devant sa conseillère Pôle emploi avec un projet en béton.
La suite s’enchaîne très rapidement.
« Ma conseillère Pôle emploi a choisi de me faire confiance. Elle a validé mon projet sur le parcours Career Coach et m’a accordé un financement total de la formation. J’ai commencé en décembre 2020. »
Une multitude de relations nourrissent Léa pendant sa formation
Depuis décembre 2020, Léa s’éclate dans son parcours diplômant.
« Après 5 ans de Fac, je voulais passer à la pratique. Le parcours Career Coach est construit sur des projets tirés de cas réels dans l’accompagnement de coachés. Je dois coacher des gens dès mes études : je ne me serais pas lancée toute seule, mais j’a-dore ! », s’enthousiasme-t-elle.
Tout naturellement, Léa tisse des liens. Avec sa mentor d’abord, mais aussi avec d’autres étudiants. « Je suis tombée avec la mentor qu’il me fallait, raconte-t-elle. Elle s’adapte à ma personnalité. Elle a compris que je réagis bien à la critique positive, qu’il ne faut pas pousser trop fort de peur de me braquer. Elle me motive, me rassure, m’apaise… C’est super d’avoir quelqu’un qui fonctionne en psychologie positive ».
Poussée par sa mentor, Léa contacte pour son projet 4 des coachs reconnues. « Je voulais faire vite, je prenais des coachs au hasard. Et plus on parlait, plus ma mentor Sarah se rendait compte que les personnes que j’admirais, je ne les avais pas interrogées. Sarah m’a totalement fait sortir de ma zone de confort. Je me disais que ces coachs n’avaient pas le temps, avaient des milliers de personnes qui les suivaient… J’ai tout de même envoyé des mails personnalisés, avec des couleurs un peu flashy, et ça a marché. J’ai interrogé des coachs comme Sandra Scannella, Jenny Chammas, Catherine Testa, Corinne Cottier. C’était fabuleux ».
Portée par les échanges, Léa s’investit enfin sur le réseau social privé de l’école.
« J’y ai trouvé beaucoup de motivation et d’entraide. J’ai eu beaucoup de conseils des personnes qui avaient déjà vu les projets, rencontré les mêmes difficultés. Des personnes n’ont pas hésité à me partager leur méthodologie, à me faire gagner du temps ».
Comme un vent de liberté… Brésilien ?
Demain, la jeune femme souhaite « avoir un impact » sur la carrière de ses coachés et toutes les facettes de son métier. « Je vais rechercher ce contact humain, et surtout, apprendre continuellement. Je voudrais apprendre les neurosciences, décortiquer la peur de l’échec, apprendre la psychologie positive ou la PNL… J’aimerais devenir une coach holistique ».
Léa envisage de coacher dans plusieurs langues, car chacun son référentiel linguistique, avec son contexte culturel et ses croyances. Elle mettra ainsi à profit ses compétences de polyglotte. Son projet ? Se concentrer sur la reconversion, pour « dévoiler les forces de chacun et les aider à avoir une vie plus joyeuse et apaisée ».
Et pourquoi pas même, puisqu’elle exercera à son compte, partir au Brésil ?
« Je veux y vivre avant mes 30 ans, alors pourquoi pas y apporter ce diplôme… », confie-t-elle.
Léa sait déjà que, si la situation sanitaire le permet, elle partira en 2022 enseigner le Français au sein du programme France Éducation International, en parallèle de son activité de coaching.
Une chose est sûre, tout comme dans son futur travail avec des personnes en reconversion, la formation en ligne d’OpenClassrooms aura permis à Léa de s’aligner profondément avec ses aspirations professionnelles.
Je suis un ingénieur agronome résidente en Tunisie et je veux suivre la formation de marketing et communication. Cette année est la dernière dans l’université je vous savoir comment faire cette formation sachant que je n’est pas de financement.
Merci
Bonjour Baccouche,
vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire sur notre site et suivre les cours du cursus qui vous intéresse, ils sont gratuits. Malheureusement, tous les modes de financement par des tiers (Alternance, dispositif de financement publics, CPF, etc) sont aujourd’hui accessibles qu’en France.
Bonne journée