Les entreprises n’ont pas besoin de plus de développeurs…

… elles ont besoin de plus de bons développeurs.

C’est une confusion qui est trop souvent faite, notamment par les médias, les étudiants et ceux qui se reconvertissent dans l’informatique.

Un développeur et un bon développeur sont deux espèces complètement différentes :

  • Le « développeur » va plutôt exécuter ce qu’on lui demande, pondre une fonctionnalité, un site, et passer à une autre demande.
  • Le « bon développeur » est plus proche de l’artiste-peintre ou même de l’architecte. Il imagine, conçoit, parmi les milliers de possibilités qui s’offrent à lui, de la façon qui sera la plus efficace. Et surtout, il le fait avec une très grande efficacité.

Je réagis ici à cet article sur Rue89 : « On m’avait pourtant dit : “Va dans l’informatique, il y a du travail…” ». Cela fait plusieurs fois que je constate cet écart récemment :

  • D’un côté les entreprises qui répètent « On manque de développeurs, s’il vous plaît on en veut plus ! »
  • Et de l’autre des personnes qui ne trouvent pas de travail, comme celle à l’origine de cet article

Alors, est-ce un mensonge de dire que l’on manque de développeurs ? Non, plutôt une incompréhension, qui a amené à croire que le travail était facile à trouver du temps qu’on disait « Je suis dans l’informatique ». L’informatique, c’est vaste. Les compétences à l’intérieur sont très variées. Et un bon développeur vaut 10 à 100 développeurs moyens. En fait, ajouter des développeurs à un projet a plutôt tendance à le faire régresser qu’à l’accélérer. Ce ne sont pas les développeurs expérimentés qui me contrediront. ;o)

Donc oui, on manque de développeurs : de bons développeurs. Je signe, je re-signe et je confirme à ce sujet. Je vois la difficulté de toutes les boîtes autour à recruter des personnes qui ont la culture technique et la capacité d’apprendre rapidement. Ce sont des oiseaux rares.

Voici quelques pistes pour ce développeur (et ceux qui se reconnaîtront en lui), mais aussi pour les entreprises car il n’est clairement pas le seul en faute :

Ce que ce développeur devrait faire

  • Faire évaluer son niveau par un développeur en poste, pour obtenir des conseils sur ce qui l’empêche de trouver un job.
  • Créer ses propres projets, commencer à vendre en freelance, les valoriser sur son CV
  • Aller à Paris dans une grande ville. On peut le déplorer, mais en France les jobs sont très concentrés dans les grandes villes (pour ne pas dire Paris). Le télétravail est encore hélas assez rare en France et plutôt réservé aux très bons profils. Ne pas hésiter aussi à aller dans un autre pays pour changer de culture, l’expérience est souvent très positive.
  • Prendre du recul sur sa façon de rechercher un emploi, en suivant par exemple le cours « Trouvez un job qui vous correspond » de Julie Coudry par exemple. La méthode de recherche et la façon de se vendre importent bien plus que la somme des compétences techniques acquises à l’école.

Ce que les entreprises devraient faire

  • Cesser de juger sur diplôme systématiquement (de nos jours, dans ce secteur, ça présage rarement de la qualité du candidat). On a vu de très bons développeurs passer chez OpenClassrooms sans le Bac. Faites évaluer vos recrues par vos bons développeurs en interne… et si vous n’en avez pas faites-vous conseiller.
  • Cesser d’exiger une expertise dans une techno trop précise. Juger plutôt la capacité d’apprendre du candidat et sa façon d’appréhender des problèmes. S’il est bon, il sera capable de se mettre très vite dans votre techno.
  • Ne pas sous-évaluer les compétences humaines, le fit culturel. En fait, je vous recommande de recruter des personnes qui vous semblent « bien humainement » et de les former. Vous aurez plus de réussite qu’en essayant le profil inverse.

Bien entendu, ces listes ne sont pas exhaustives. Il s’agit de simples conseils en toute humilité sur ce qui, je pense, pourrait améliorer la situation pour les deux parties. :)

 

30 Comment
  1. Merci pour cet article, c’est exactement ce que je disais à ma compagne hier en lisant l’article.

    Je rajouterai que la plupart des étudiants en école d’info qui « n’en branlent pas une » et qui se plaignent après de pas trouver devraient se reprendre en main: j’en ai connu énormément, c’est même la majorité des étudiants de ces nouveaux parcours un peu mixte « dev/web/business/com’/on prend tout ce qui passe ».

    L’âge d’or de l’informatique est révolu, mais il reste des places en or pour les individus passionnés, travailleurs et motivés.

    Pour ma part, je n’ai absolument pas souffert pour trouver un travail.

    J’apprécie aussi votre commentaire sur « former vos développeurs ». Le problème des boites est aussi là: l’informatique se complexifie, surtout le web. Et à côté de ça on demande des experts en tout capables de tout faire pour pas cher: suffit de voir les offres d’alternance ou de stage où les entreprises n’hésitent plus à demander de l’expérience professionnelle.

    Les compétences ça se paie, l’expérience ça se paie. Et de plus en plus cher, car un bon ingénieur/développeur doit en savoir bien plus qu’il y a 10 ans. Les « très bons » développeurs repasseront la frontière quand les salaires suivront, c’est certain :)

    Cdt

  2. Je suis entièrement d’accord sur le fait qu’il y a deux sons de cloche : J’étais à un « Job Forum » organisé par mon école hier et c’était impressionnant le nombre d’entreprises qui étaient là à nous proposer des stages au SMIC. Et pourtant je ne compte plus le nombre de développeurs qui me disent qu’ils ne trouvent rien dans le secteur…

    Et je suis d’autant plus d’accord sur le fait que « La méthode de recherche et la façon de se vendre importent bien plus que la somme des compétences techniques acquises à l’école. » C’est d’ailleurs ce que l’ont nous apprend maintenant en cours : à nous vendre.

  3. « Cesser de juger sur diplôme systématiquement (de nos jours, dans ce secteur, ça présage rarement de la qualité du candidat). On a vu de très bons développeurs passer chez OpenClassrooms sans le Bac. »

    Je pense néanmoins qu’il y a, en proportion, beaucoup plus de bons développeurs avec de bons diplômes que de bons développeurs sans le bac. Le diplôme (certes, pas ceux d’écoles payantes à 7k€ par an qui ne donnent aucun bagage mathématique ou algorithmique à leurs élèves) reste un moyen de faire la différence. Et il est important que sur un site comme OC, où il y a énormément de jeunes influençables, tu essaies plutôt de persuader les gens à étudier.

    1. En tant que propriétaire d’un diplôme d’ingénieur d’une école privée dont les coûts sont proches de ceux que tu cites, je me permets de dire que je ne suis pas d’accord. ;)
      On a au contraire eu un bon bagage mathématique et algorithmique dans mon école. Le fait que l’école soit privée ne veut pas dire que l’enseignement est au rabais. On trouve de bons profs dans tous les établissements, et des mauvais aussi partout. Il en va de même pour les élèves. Voilà pourquoi j’insiste pour ne pas juger aveuglément sur diplôme.

      Après, même si je n’ai pas les chiffres, je veux bien croire qu’il y a plus de chances qu’un bon développeur ait fait des études statistiquement… mais ça n’est pas une raison pour ignorer les perles autodidactes non plus.

      Au cas où mon message n’ait pas été clair sur ce point : j’encourage évidemment tout le monde à étudier. Et j’encourage les entreprises à penser différemment leur processus de recrutement des développeurs.

  4. Je pense pas qu’il manque de bon developpeur, je pense surtout qu’il manque des enterprises capable de les payer a leur juste valeur.

    Si on m’avait proposait €7k par mois en France en sortie d’ecole je serais rester, comme la plupart de mes camarades expatriés.

    1. Définis « juste valeur ». Dans notre monde, « juste valeur » obéit à une règle d’offre et de demande. Il n’y a pas assez de développeurs = les salaires montent.
      Après, encore faut-il que l’entreprise ait les moyens de les payer… et là c’est plus compliqué. Il y a moins d’argent en France que, disons, aux Etats-Unis au hasard. Eux ont les moyens de leur proposer des salaires de 7k€ / mois : c’est un pays plus riche, mieux doté pour l’investissement, il y a donc plus d’argent qui circule.

      Les startups aux Etats-Unis elles-mêmes pourtant, malgré tout l’argent dont elles disposent, disent peiner à recruter des développeurs. C’est pour cela qu’il y a autant de mouvement là-bas sur la formation des développeurs, relayé par le président lui-même.

      1. > Définis « juste valeur ». Dans notre monde, « juste valeur » obéit à une règle d’offre et de demande. Il n’y a pas assez de développeurs = les salaires montent.

        Définis « notre monde ».

      2. Je plusoie ce commentaire. Je bosse aux USA dans une startup et cela fait bien plus de 3 mois que nous essayons de recruiter un bon dévelopeur sans succes et ceci n’a absolument rien a voir avoir le salaire proposé. Apres plus d’une trentaine d’interviews, toujours rien a l’horizon.

    2. A la limite si on maîtrise mieux l’anglais que le français c’est aussi bien de s’expatrier ;-)
      Elise une juriste qui ne gagnera probablement pas 7 000 euros par mois de toute sa carrière…

  5. >Il y a moins d’argent en France que, disons, aux Etats-Unis au hasard. Eux ont les moyens de leur proposer des salaires de 7k€ / mois : c’est un pays plus riche, mieux doté pour l’investissement, il y a donc plus d’argent qui circule.

    Heu les états unis te paient ton salaire brut mais après tu as des dépenses parfois obligatoires qui ne sont pas prises en compte. Chacun son kiff en ce qui me concerne, même s’il est évident qu’en France on ne valorise pas assez les capacités techniques, je préfère la méthode « on te prélève des choses pour ta sécu etc. » plutôt que de te laisser les gens se débrouiller dans la jungle.

    1. Je n’ai pas parlé de ça en effet. Mais quand tu enlèves tous les coûts des mutuelles, même élevées, tu gagnes toujours nettement plus aux Etats-Unis en tant que développeur, ce n’est pas un secret.

  6. Pour moi la « pénurie de développeurs » en France selon les entreprises est liée à plusieurs facteurs :
    1. La vision qu’ont les entreprises vis à vis de leur SI et donc des développeurs (dans mon secteur du moins) : un coût dont elles aimeraient bien se passer même si leur métier repose exclusivement dessus. Cela entraine une baisse de qualité catastrophique des développemnts qu’elles esayent de corriger en essayant d’embaucher des devs seniors mais :
    2. Pour les entreprises, un développeur va forcément évoluer pour gravir les échelons (chef de projet, manager, consultant, etc.), le développement n’est qu’un début de carrière. Mais quand on demande à rester développeur et à monter en compétence d’un point de vue technique (développeur senior, lead développeur, DBA, référent MOE) on nous regarde avec des grands yeux. Résultat les développeurs avec de l’expérience se font rares, et ce qui est rare est cher, très cher donc difficile à trouver (voir le premier point).
    3. Et quand on charche à recruter des développeurs pour faire autre chose que du développement, faut pas s’étonner que personne ne se bouscule.

    1. Les managers ne sont pas l’évolution des développeurs. Ce sont deux métiers distincts. Devenir manager, c’est changer complètement de métier.
      C’est en effet un problème car on « pousse » en France les gens à devenir managers plutôt qu’à les senioriser dans leur métier initial. Ca crée une distorsion de la vision du métier initial, qui n’est alors vu que comme un tremplin.

  7. Je suis totalement d’accord !
    j’ai parlé justement de ce sujet avec un chef d’entreprise, sa réponse était : « si je trouve un bon développeur, je serais prêt à l’engager au salaire qu’il veut, mais sinon autant prendre un stagiaire, ça revient moins cher et parfois le travail est mieux fait »

  8. D’un point de vue extérieur au secteur, (mais d’étudiant en économie) je dirais qu’il y a une sorte d’effet ciseau:
    1) D’un coté un concurrence par le bas sur le développement informatique à faible valeur ajoutée. Avec les bootstrap, Framework et autre un certain nombre de tâches sont réalisables rapidement et de manière sécurisée.
    La concurrence à ce niveau là vient aussi de pays comme l’inde qui propose des tarifs très attractifs.
    2) A l’inverse en haut de tableau une réelle demande de maitrise des technologies: ne pas être un simple « technicien » qui exécute un travail avec des outils donnés, mais être capable de savoir quel outil utiliser, de comprendre ces outils, d’en inventer de nouveau au besoin etc.
    Ce qui demande une compétence technique supérieur, une capacité d’analyse que tout le monde n’à pas.

    Ce qui crée un phénomène avec deux son de cloches:
    Ceux qui sont en bas se rendent compte qu’ils sont nombreux sur le créneaux et que leurs compétences sont limités. Ce qui était un bon niveau il y à 10 ans ne l’est plus maintenant.
    Ceux qui sont en haut sont très demandés et tirent les salaires vers le haut.

    Quand à ceux qui sont au milieu je ne sais pas :D

  9. Super article. J’ai justement regardé cette TED talk hier: http://www.ted.com/talks/ken_robinson_says_schools_kill_creativity?language=en

    Elle traite de l’éducation actuelle, basée majoritairement sur les notes et où les erreurs sont stigmatisées à tel point que cela en vient à tuer la créativité. Et surtout, elle traite de pourquoi le système d’éducation (plutôt homogène sur le plan mondial) est tel qu’il est (adaptation à un besoin) et pourquoi il faut le modifier (un besoin qui change) pour ne pas tuer la créativité. Vidéo à voir donc :D

  10. C’est un sujet à polémique et pas si simple malheureusement. Le problème c’est qu’à moins d’être eux-mêmes des développeurs (ce qui est plutôt rare en France), les recruteurs, RH et tout autre individu analysant une candidature ne sait pas juger la personne qu’elle a en face d’elle pour un poste de développement.
    Etant développeur moi même, je me suis déjà prêté à l’exercice et même comme ca ce n’est pas évident de « lire entre les lignes » et savoir si en face on a un gars qui sait juste « bien se vendre » ou un qui sait « bien coder », ce n’est pas si simple sauf une fois en action (période d’essai, stage, …).
    Le résultat est donc une perversion, ce que Matthieu décrit assez bien : « on met plus de codeurs, ca finira bien par aller »… Ca coûte plus cher et ca ne résous pas les problèmes de structuration gérés par des personnes qui parfois ne savent même pas que c’est leur rôle…
    L’informatique est actuellement et malheureusement un métier aussi incompris qu’ingrat, en France tout du moins…

  11. On ne nait pas « bon developpeur » on le devient.

    J’y crois profondement:
    Comme pour tous les metiers, il faut 10 ans pour commencer a devenir « bon » (estimation a la louche).
    Certes les qualites personnelles etc. blabla…mais au final, tout le monde a des qualites personnelles qui se retrouvent etre utiles dans le boulot. (tout autant que des defauts qui s’averent etre des freins…)

    Donc je ne crois pas a la perle rare.
    Je ne crois pas a l’oiseau rare.
    Et je ne tiens pas compte des « genies »: Les Linus Torvals, Stallman ou « le gamin de 12 ans qu’on a tous connu qui dechirait tout en C ».
    Les genies, c’est pas representatif, et si les entreprises devaient attendre de tomber sur des genies pour embaucher, bah y’aurait un sacre paquet de monde au chomage.

    Je crois plus, au fait, que quand on donne sa chance a quelqu’un et qu’on lui fait confiance, cette personne deviendra meilleure dans ce qu’elle fait: avec le temps !

    Oui mais voila…les ingenieurs en informatique sont consommer a court-termes, categorises trop vite et donc limites a une ou deux techno, etc.

    Et oui je suis conscient qu’il existe des brebis galleuses: je sais bien qu’il y a des gens qui ont etudie l’informatique simplement pour devenir manager/marketteux et faire du pognon, tout ca pour avoir une Audi, un appart’ et une gonzesse et un 1,5 gosse le tout avant 35 ans.
    Mais c’est vrai dans la plupart des metiers.
    Et donc, la aussi je ne tiens pas compte des brebis galleuses, qui, selon moi, ne representent toujours pas le gros du troupeau.

    Ma vision des choses:
    Quasiment aucun etudiant sortant de son ecole/universite en informatique ne peut etre qualifie de « bon developpeur ».
    Et y’a pas de honte a ca, et c’est pas une insulte.
    Mais quand on debute, on galere, on fait des erreurs, et c’est normal.

    La voie qui mene a etre un bon developpeur:
    C’est vrai que c’est la capacite d’apprendre
    Mais c’est aussi la capacite a se poser des questions et a (se) remettre en cause.

  12. Bonjour,

    J’avais téléphoné à 5 ou 6 patrons d’une grande ville, pour savoir si c’est vrai que dans les métiers du web (intégrateur HTML CSS, développeur web PHP SQL…) ils jugent par rapport aux diplômes dans les recrutements.
    Ils m’ont finalement tous dit que Non, il s’en foute un peu et ce qu’ils veulent c’est des passionnés avec la qualité, la vitesse, et qui savent coder proprement…
    Je leur avait aussi demandé si ça vaut le coup de se former dans ce métier (y-aura t-il du boulot), ils m’ont tous dit que oui mais il y a aussi beaucoup de concurrence.

    Il y a beaucoup d’agences qui « développent » des site web avec des dizaines voir des centaines d’erreurs W3C… Et qui vendent leurs sites web chères, parfois avec des abonnement hors de prix, et qui continuent d’avoir de la clientèle. Et se sont souvent des petits sites web (parfois tout prêt avec WordPress ou les agences font que quelques modifs)…
    Si eux ils arrivent à en vivre, pourquoi un passionné sans diplôme qui apprend à coder proprement (sans grosse prétention salarial) n’arriverai t-il pas trouver du travail dans ce milieu, vois même de ce mettre à son compte auto-entrepreneur?

  13. Débat fort instructif. Je pense qu’il faut être honnête des deux cotés (demandeur / employeur) dans le monde du développement et du web en particulier. D’un coté on a des offres qui font peur, il faut savoir tout faire en sortie de formation, maîtriser les derniers frameworks javascript à la mode, savoir manipuler un apache tel un indien siou…. De l’autre coté, on a souvent des gens qui améliorent leurs profils et cherche a acquérir rapidement ces dernières compétences à la mode. En peaufinant le profil linkedIn les propositions tombent. Mais faut-il améliorer la réalité pour décrocher un emploi ? Je suis dans une agence de com / web qui fait du wordpress et du joomla, en contrat pro, et je n’oserais pas me vendre en tant que développeur a la sortie. On pourrait nous appeler des … brancheurs de plugins / intégrateurs ? Si je mets développeur front-end je vais sans doute décrocher plus de rendez vous ? :)

    Par ma petite expérience et ce que j’ai constaté en entreprise, beaucoup de salariés grillent les étapes avec les frameworks et CMS tout en étant désorientés par cette pression de l’apparence et cette course à l’armement. Je pense que devenir bon dans son corps de métier prends du temps et de la passion, il faut se faire violence sur des problématiques de « bas niveau » tout en ayant des projets assez motivants. Faire un site from scratch sur le modèle MVC par exemple, dans l’exemple du web, essayer de monter un projet perso costaud, ça prends du temps, ça mûrit, et c’est comme ça qu’on devient un peu moins mauvais. Les entreprises doivent prendre des personnes motivés avant tout, avec une capacité et une volonté d’apprendre encore et toujours.

    1. @Gobble je suis d’accord avec ton dernier paragraphe, j’ai fait une formation où on a apprit à faire des sites web avec Laravel/Apache sans vraiment apprendre correctement les bases du MVC ou de l’orienté objet et encore moins le fonctionnement d’un serveur Linux. Donc au final on a pas vraiment apprit en profondeur les notions mais juste apprit à faire du copier/coller, faire des choses sans les comprendre et je trouve ça personnellement frustrant et pas intéressant.

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