Pourquoi se former à la data science est une excellente idée

Bien que de plus en plus habitués à lire et à relire les chiffres considérables liés aux données que nous générons, nous n’en sommes pas moins surpris à chaque nouvelle étude publiée. En 2018 par exemple, le nombre d’internautes autour du globe a dépassé les 4 milliards de personnes, soit plus de la moitié de l’humanité. Les données générées par l’utilisation des Smartphones et des objets connectés ont amené Statista à estimer que le marché des données à l’échelle mondiale devrait doubler de valeur dans les dix prochaines années, passant de 42 à 103 milliards de dollars.

Selon Accenture, 79% des dirigeants sont d’avis que les entreprises négligent le traitement et l’exploitation de leurs données, perdraient leur positionnement concurrentiel et se dirigeraient vers leur perte. Loin d’être une simple tendance, les données prennent de plus en plus d’importance dans de nombreux enjeux stratégiques. Pour faire face à la demande croissante de ressources capables de maîtriser et de tirer profit d’un flot conséquent de données, les métiers de Data Analyst et de Data Scientist montent au front.

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Pourquoi se former à un métier dans la data?

De plus en plus de professionnels suivent une formation data analyst, une formation data scientist ou une formation en architecture big data.

Pour répondre à cette question, nous avons rencontré Maxime, Tech Recruiter chez Urban Linker, un cabinet de recrutement spécialisé dans le digital :

 

“A une certaine époque, il était plutôt aisé pour une entreprise de déterminer le retour sur investissement de chaque initiative. Aujourd’hui, à cause de la la multiplication des canaux de communication, nous vivons dans un monde particulièrement incertain.C’est là que la donnée prend de l’importance ; en la structurant pour extraire certains indicateurs, elle aide à la prise de décision sur des sujets divers, mais qui deviennent stratégiques”. 

Peu exploitée il y a encore quelques années, la donnée fait désormais partie des éléments les plus cruciaux d’une entreprise.

C’est pourquoi Maxime est catégorique : pour une entreprise qui produit un minimum de données, ignorer cette manne d’information serait synonyme de perte conséquente d’avantages concurrentiels.

“Certaines entreprises ne génèrent pas assez de données pour commencer à l’exploiter. Mais pour une entreprise qui en a suffisamment, ne pas se pencher dessus dès aujourd’hui, c’est foncer dans le mur. Et cela, les grands groupes français l’ont compris, ils ont été les premiers à se pencher sur le sujet dans l’hexagone”.

En revanche, du côté des start-ups, la donnée revêt un autre visage. Elle va permettre à des ingénieurs de s’attaquer à des marchés, jusqu’à maintenant fermés, comme la santé.

“Avant, le marché de la médecine était réservé aux praticiens. Maintenant, en analysant de gros volumes de données, des entreprises tech peuvent proposer des solutions innovantes, comme l’anticipation des risques de cancer via l’analyse de millions de radios”.  

Qui sont ces entreprises qui recherchent des profils de “data-specialists” ?

“Si la France n’a pas encore atteint le niveau des États-Unis en termes de recrutement de ce type de profils, nous n’en sommes pas moins déjà en pénurie. En effet, beaucoup d’ingénieurs français ont fait le choix de partir de l’autre côté de l’Atlantique pour faire valoir leur expertise data”.

Aux Etats-Unis, beaucoup de géants de la tech ont pris le virage de la data rapidement et surtout massivement : ils ont tous créé des unités qui sont dédiées à la data-science.

En France, même si les grands groupes ont compris le potentiel de leurs données et que la demande a beaucoup augmenté en quelques années, les initiatives se font plus timides. Pour les start-ups, en revanche, c’est une autre histoire.

De nombreuses jeunes entreprises ont compris l’enjeu stratégique lié à la data et elles se structurent de manière à pouvoir accueillir et traiter des gros volumes de données, que ce soit en projection ou via l’Open-Data”.

Même si certains secteurs semblent se détacher de par leur couverture médiatique, l’enjeu lié à la récolte et à l’analyse des données semble universel. “C’est difficile d’identifier des secteurs particuliers… Certains sont plus en avance que d’autres certes, mais aujourd’hui, tout type d’entreprise doit se poser la question de la data un jour. Nous avons d’ailleurs vu beaucoup de secteurs se pencher sur la question alors qu’on aurait jamais pu se l’imaginer ; le droit par exemple”.

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Les données sont désormais omniprésentes dans un monde de plus en plus digital, et il devient urgent pour les entreprises de collecter et de conserver toutes les données générées, afin de ne pas rater une information importante, voire critique.

Or, la donnée est inutile si l’on a pas les compétences pour la structurer, la traiter et l’exploiter. Si ces trois métiers ont le vent en poupe depuis les 5 dernières années, c’est justement pour répondre à ces enjeux et inscrire les entreprises dans un nouveau mode de fonctionnement centré sur les données.

Que ce soit pour de l’analyse, de la business intelligence ou même de la prédiction, les données ont besoin de leurs bergers pour pouvoir dévoiler tout leur potentiel.

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