Il y a quelques semaines, je vous parlais de la conception de la peluche Zozor. Aujourd’hui, je vais vous expliquer comment je me suis pris la tête j’ai tiré le portrait de ces jolies peluches, mais aussi des clés USB du Site du Zéro.
Je ne suis pas photographe professionnelle, tout juste amatrice. Je ne prétends pas vous apprendre les techniques indispensables pour la simple et bonne raison que je ne les maîtrise pas moi-même. Je veux simplement partager la manière dont j’ai procédé pour prendre les photos des goodies de la boutique du Site du Zéro.
Le matériel
Dans un de mes précédents emplois, j’ai eu la chance d’assister à des shooting. Même si les séances de prises de vue n’avaient pas lieu dans un vrai studio photo, j’ai pu découvrir cet univers. A l’époque, je travaillais pour une enseigne de produits surgelés. Le photographe s’installait dans la cuisine professionnelle et sortait tout son matériel :
- Des spots mandarine (qui tiennent leur nom de leur couleur d’origine) et des filtres
- Un fond neutre (blanc le plus souvent)
- Un flash et des réflecteurs
- Un très bon réflex avec un objectif assez lumineux et le tout sur trépied
Le chef de l’enseigne, avec parfois l’aide d’un designer culinaire, préparait les produits à prendre en photo, selon les indications que nous lui avions transmises. Par exemple, de grandes tranches de saumon fumé servies sur une ardoise avec quelques branches d’aneth, des baies roses et de la fleur de sel, le tout posé sur une nappe de couleur claire (ne salivez pas ;) ).
J’ai beaucoup appris de ces séances et j’ai piqué quelques conseils pour améliorer mes photos. J’ai également beaucoup parcouru des sites tels que Lense, qui donnent de bonnes astuces pour les réglages, les retouches, mais aussi qui présente de très jolis clichés (avis aux amateurs).
L’envers du décor
Lorsque j’ai dû prendre en photo les clés USB et les peluches, je me suis armée de mon réflex, d’un flash orientable et d’un trépied. Avec un peu de bidouille, une bonne dose de patience, du ruban adhésif et des feuilles blanches, une table et une chaise, j’ai réussi à improviser un studio photo complètement artisanal !
La lumière
L’un des aspects importants pour ces photos étaient d’avoir une lumière propre. C’est-à-dire le plus naturel possible. Comme nous étions en été pour les clés USB, j’ai profité de la lumière du jour au maximum et je me suis installée dans la pièce la plus lumineuse des bureaux : l’open-space que je partage avec Calizero, Radouane et maintenant Jonathan. Au besoin, j’ai corrigé la lumière avec le flash de manière à obtenir une lumière indirecte et à casser les ombres trop importantes. Calizero et Radouane m’ont maudite ce jour-là parce qu’ils se sont pris le flash dans les yeux pendant une bonne heure…
Pour les peluches, cela a été un peu plus compliqué puisque le temps n’était pas de la partie et les bureaux étaient assez sombres (c’était il y a à peine quelques semaines et il neigeait). Alors je me suis placée dans la cuisine, juste devant la fenêtre pour exploiter au maximum la lumière naturelle.
Ensuite, j’ai installé mon appareil sur son trépied et je l’ai positionné de manière à n’avoir ni le contre-jour des fenêtres, ni de trop fortes ombres. Le trépied, associé au retardateur, permet d’ouvrir un maximum le diaphragme de l’appareil tout en conservant une très bonne stabilité (donc une bonne netteté).
On peut également utiliser de simples lampes de bureau comme mandarines. Il faut par contre impérativement avoir deux lampes et ampoules parfaitement identiques pour que la lumière soit uniforme. C’est un petit truc qu’un photographe m’a soufflé un jour.
Le fond
J’ai utilisé une feuille blanche suffisamment rigide pour qu’elle ne se déforme pas, et suffisamment souple pour ne pas avoir à la plier. Pour les clés USB, j’ai placé une feuille A4 en appui sur la table d’un côté et sur une pile de livres de l’autre.
Puisque les peluches sont bien plus grandes que les clés USB, une feuille A4 ne suffisait pas comme fond. J’ai donc fixé sur l’assise et le dossier d’une chaise une affiche du Site du Zéro (côté blanc vers l’objectif, évidemment) à l’aide de ruban adhésif.
Le positionnement de l’objet
Puis, j’ai positionné ma star du moment (la clé USB ou la peluche Zozor), j’ai fait tous mes réglages. J’ai shooté en utilisant le retardateur, ce qui permet encore une fois de ne pas faire vibrer l’appareil au moment du déclenchement (moi qui tremble facilement, j’aurais raté toutes mes photos sans le retardateur !).
Pour photographier la clé USB vraiment de face, je l’ai tout simplement scotchée sur mon fond, à la même hauteur que l’appareil photo. C’est d’ailleurs une astuce que j’ai utilisée plusieurs fois avec la clé USB.
Les retouches
Les photos sont ensuite passées par Photoshop. Quelques retouches des petites poussières, des reflets et un recadrage plus tard, elles prenaient place dans la boutique. Mais pour cet aspect-là, c’est plus à notre graphiste d’en parler !
Merci Marie, c’est toujours sympa de pouvoir voir ce qu’il se passe de votre coté :) .
Un billet très instructif !
Oui et ce qu’elle oublie de dire c’est qu’en prenant les photos des peluches (à peu près 50 photos par seconde) on avait un bruit assez désagréable, surtout pour moi dont le bureau est juste à côté de la porte menant à la cuisine… Mais on lui pardonne tout (à Marie, pas à Zozor (encore que)).
Dommage le papier blanc qui apparaît gris sur les photos.
Au final, qu’est-ce qui serait le plus intéressant : continuer comme ça « en amateur » avec tout ce que ça implique (bidouiller, potentiellement déranger l’open-space – cf le commentaire de John-john) ou payer un pro pour avoir direct les photos nickel ?
Merci beaucoup pour cet article enrichissant !
Ces conseils vont beaucoup me servir. ;)
Sur la dernière photo, on voit que tu t’es fait piéger, la feuille blanche est grise ^^. Faut au moins compenser en corrigeant de +1 IL l’exposition.
Sinon, le fait d’utiliser le retardateur c’est pas tant pour corriger ton tremblement (en été avec la lumière, y’a pas d’inquiétude) mais pour faire remonter le miroir avant le déclenchement.
L’artisanal, en plus d’être ultra fun, d’avoir une ambiance start-up, de faire vivre le bureau et d’impliquer les gens à 400% dans un projet, c’est surtout une facture à 0€.
Même si Marie est salariée, c’est autant (voir plus) de temps à prospecter, contacter, deviser, échanger, négocier, valider, corriger, payer. Je dis ça vraiment sur le coup de l’intuition. Rien est chiffré, c’est pas mon job ça !
B’jour!
Un bon article sur :) Mais je me pose une question :) c’est quoi pour vous un bon reflex ? Puis reflex numérique ou relfex argentique ? Car un reflex peut-être les deux :)
Merci :) Et une dernière question comme objo vous avez utilisé quoi ?
Merci bonne journée !
Ah, j’attends la suite des épisodes avec le point de vue du graphiste. Tu nous le fait en teasing ton article avec une pause pub, pourquoi tant de haine xD !!
Ce que je préfère sur ce blog c’est que l’on trouve toujours des articles insolites et passionnants =).
J’adore le système d clés usb + scotch.
Jeoffrey54, planete.game57 : Merci à vous pour vos retours positifs sur ce billet. Ça donne envie de continuer à partager l’expérience Simple IT !
bougie et rotoclap : Oui effectivement, ça a été une de mes premières erreurs. Mais j’apprends petit à petit.
Demenvil : Un bon reflex pour moi, c’est un reflex avec lequel on se sent bien, qu’on arrive facilement à manipuler. Numérique ou argentique, tout dépend de l’utilisation que l’on souhaite faire de la photo par la suite. Les deux ont leurs charmes. Dans ce cas, j’ai utilisé un reflex numérique.
Zcéd : Pour la suite, il faudra voir avec le graphiste…