Entretien d’embauche : le dress code décrypté selon les secteurs

L’habit ne fait pas le moine au travail : info ou intox ? Au risque d’en voir certains d’entre-nous envoyés au bûcher direct : oui, il est important de choisir ses vêtements en fonction de son milieu professionnel.

Petite piqûre de rappel : lors d’un entretien d’embauche, les dix premières secondes compteront plus que toute l’entrevue, paraît-il.

Avant de faire flamber votre carte bleue pour trouver LA tenue adaptée, réfléchissons au dress code de votre secteur.

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Secteurs jeunes et décontractés :  dress code ou pas dress code ?

Steve Jobs ou Bill Gates nous l’ont bien fait comprendre : le duo jean/baskets convient également aux grands pontes.

Néanmoins, méfiez-vous des apparences : comme en témoigne cet article au sujet du dress code de la Silicon Valley, même les entreprises high tech accordent une importance à la manière dont on s’habille. Non, vous ne rêvez pas, derrière chaque « techie » décontracté se cache un uniforme bien pensé. Mieux encore, chaque tribu a son propre style vestimentaire…

Le dress code façon high tech (ou l’art d’avoir l’air aucun cool sans aucun effort)

Le look tech : développeurs, spécialistes en data

On les reconnaît généralement au trio jean, T-shirt accompagné de l’incontournable hoodie, parfois aux couleurs de leur entreprise. Sans oublier les traditionnelles baskets blanches, pour la jouer décontracté(e) jusqu’au bout.

S’ils s’en affranchissent, c’est pour enfiler des vêtements dans lesquels ils et elles se sentent simplement bien. Pulls oversize, pantalons carotte un peu larges, sandales ouvertes en été. À cela, certains ajoutent casquettes, bracelets, lunettes… À chacun son style, tout en décontraction.

Le look designer

Chez les designers, la plupart ajoutent une touche un peu plus mode, en toute discrétion. C’est une tenue neutre, comme un jean et un pull foncé, ou une chemise, avec une petite particularité : un foulard dans les cheveux, une ceinture colorée, des baskets ou des chaussures originales. Car quand on est artiste dans l’âme, souvent, cela s’exprime aussi dans l’habillement. Les recruteurs sont habitués à ce que les créatifs se permettent certaines fantaisies : n’hésitez donc pas à dévoiler un peu de votre personnalité en choisissant l’accessoire qui en dira un peu sur vous.

Dans les entreprises de la tech, les Gafas et start-ups font du « come as you are » leur marque de fabrique.

Le dress code sans dress code

Carla, responsable évènementielle chez Autentik-Events – une petite agence parisienne – témoigne de la flexibilité de son secteur professionnel :

Pour nous, il n’y a pas de « tenue correcte exigée », la tenue parfaite est d’être soi-même car c’est dans l’ADN de notre agence : l’authenticité avant tout. Pour résumer, on est dans l’esprit « venez comme vous êtes » !

Traduction : le « flexi dress code » peut aussi être un moyen de refléter l’ouverture d’esprit d’une société et sa capacité à s’adapter à tous les styles. Il est permis de s’habiller : 

– En robe, jupe sous le genou, chemise ou top coloré ou non, bottines, talons ou ballerines pour ces dames ;
– En chemise ou pull et pantalon avec des baskets ou des mocassins en cuir pour les hommes.

Toutefois, qui dit secteur jeune et dynamique ne dit pas forcément que le relâchement soit permis, ajoute Camille, assistante Directeur Artistique au sein de l’agence parisienne LES GROS MOTS :

Bien qu’il n’y ait aucun dress code dans mon agence de pub quel que soit le poste (créatifs, marketing et autres), il faut faire attention à ton look lorsque tu rencontres le client car tu représentes l’entreprise pour laquelle tu travailles.

De facto, on laisse exprimer son style tout en évitant les extravagances qu’on réserve aux sessions cafète entre collègues.

Le smart casual est indiqué – soit le style chic et décontracté – lors des rencontres plus solennelles ou lorsque l’on travaille pour une start-up et/ou une entreprise de la big tech (les géants du Web), fervents adeptes du casual chic.

Le casual chic à la sauce big companies & start-ups

Dans bien des entreprises, on préconise le « casual chic« , notamment chez l’Oréal. Cela signifie un style plutôt décontracté (on oublie le noir et blanc, le costume et les vêtements trop normés), tout en restant classe. Et justement, les apprêts sont très regardés dans ces entreprises : pas question de faire de faux pas dans votre style vestimentaire.

Pour trouver l’équilibre, partez sur une tenue discrète et élégante, et ajoutez-y un ou deux accessoires coordonnés, une petite touche de couleur (attention, pas plus de trois couleur dans une tenue, disent les couturiers), de quoi rendre votre tenue unique, sans pour autant devenir extravagante.

Smart casual chez les hommes :

– Pantalons en coton, lin ou jeans élégants et souvent slims ;
– Chemise en coton (repassée s’il-vous-plaît et rentrée dans le pantalon), avec ou sans motif géométrique qui apporte un style ;
– Baskets blanches (de type Stan Smith pour la touche cool) ou chaussures en cuir, parfois avec un motif discret et classe ;
– Certains portent une cravate mince, un nœud papillon (en bois ou en tissu), bracelets et bagues. Ou même un petit foulard en soie coloré pour apporter une touche design à l’ensemble. 

 Smart casual chez les femmes :

– Robe ou jupe en dessous du genou, souvent apprêtée ;
– Avec des collants foncés ou à motifs discrets (points, losanges, lignes) ;
– Ou pantalon carotte de couleur coordonnée, ou pantalon en coton ou lin ajusté ;
– T-shirt avec ou sans manches ;
– Pull en cachemire ou laine ou gilet, parfois oversize  ;
– Escarpins, bottines (dans la limite des 6 cm), baskets élégantes ou ballerines ;
– Headbands, barrettes bariolées, colliers oversize en accord avec leur tenue, lunettes arrondies coordonnées.

Le casual chic ++ en agence

Certains secteurs jugent sur le dress code. C’est notamment le cas des agences de communication et de publicité qui ont plutôt tendance à se placer dans la catégorie des afficionados de la mode.

Dans ces milieux, l’image est un élément clé comme nous l’affirme Claire Romanet, fondatrice du cabinet Elaee. Selon elle,

« L’apparence joue un rôle de premier plan » dans la com’. Le petit détail aura donc toute son importance. Exemple : la chaussure non cirée ou la chaussette de tennis est rédhibitoire selon Claire. Pour les femmes, il faut impérativement faire la différence entre élégant et clinquant : pas d’obligation de porter le tailleur dans l’esprit casual smart, mais sans pour autant passer au short, trop laisser-aller ».

A noter : si vous postulez pour un emploi de créatif en agence, veillez à ne pas tomber dans le piège « trop » smart : classe oui mais en évitant le costard qui renvoie un manque d’originalité. Idem pour le secteur de la mode : on évite le chic trop banal avec le petit détail qui marquera votre personnalité (sautoir, bracelet, matière inhabituelle…).

En somme, le costume-cravate de base s’adresse plutôt aux cadres sup’ plus classiques.

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Le « business attire » : pour qui, pourquoi et dans quel contexte ?

 

De quoi parle-t-on ? Généralement appliqué dans le monde des affaires ou dans le cadre d’événements professionnels, le business attire n’est autre que le costume traditionnel des quartiers d’affaires. Cabinets de conseil, finance, ingénierie sont les premiers secteurs concernés. Viennent s’ajouter d’autres environnements assez formels  (commerciaux, représentants, négociateurs…) en charge de représenter leur activité auprès du client.

Le dress code classique du cadre sup’ :

  • Costume et cravate sombres et repassés de près (on évite les motifs affriolants sur les cravates) ;
  • Chemise claire ;
  • Chaussettes noires ;
  • Chaussures en cuir à lacets sobres et foncés (on oublie les sneakers).

Le dress code classique de la cadre sup’ :

  • Tailleur-pantalon ou jupe sous le genou noirs, bleu marine, gris ;
  • Chemise ou haut clair en soie ou coton, repassé de près ;
  • Collants noirs ou à motifs discrets (points, losanges, lignes) ;
  • Chaussures fermées à talons de 7 cm maximum ou Richelieu élégantes.
  • Quid des autres couleurs appropriées ?

Si vous souhaitez exprimer (en toute discrétion) le côté original qui est en vous, vous pouvez éventuellement troquer le sempiternel costume ou tailleur contre une teinte gris ou bleu foncé. Le bleu clair pour la chemise est tout à fait toléré, à condition que la cravate soit plus foncée. Et surtout, surtout : pas plus de deux couleurs et/ou motifs qui traduisent la volonté d’attirer
l’attention, ou pire, de déstabiliser vos interlocuteurs.

Minute papillon, ne prenez pas votre air renfrogné. Si votre job vous le permet, il est tout à fait possible d’assagir votre style auprès du client, sans vous travestir pour autant. Claire, responsable RSE chez LSDH (grande entreprise du secteur agro-alimentaire) à Orléans nous le confirme :

Notre proximité avec le client nous oblige à garder un style « habillé » – client oblige – mais pas trop guindé car on veut montrer notre proximité avec le terrain. Un vrai casse-tête ! Chez moi, c’est pantalon foncé, top de type blouse fluide ou chemise et chaussures à petits talons (6 ou 7 cm maximum), du coup c’est très confort. J’ai aussi une veste tailleur grise que je réserve uniquement aux clients car je préfère un look plus décontracté en interne. Mais pour garder notre touche « perso » on se lâche bien plus volontiers sur les manteaux et les sacs, de couleur rouge, jaune vert ou rose.

Un entretien ? Voici comment choisir votre look.

Analysez ce que vous savez de l’entreprise.

Est-ce une entreprise jeune ? Une start-up ?  Un grand groupe ? Une banque ?
– Combien y a-t-il de collègues et quel est l’âge moyen ? 
– À quoi ressemble le site Internet ? Est-il design, dynamique ? Ou plutôt conservateur ? 

Si vous postulez dans un cabinet de conseil, en banque, dans les assurances, dans une entreprise bien installée, avec beaucoup de collaborateurs, ou dans une PME gérée par des personnes d’un certain âge, préférez un costume ou un tailleur classique, quitte à ajouter un accessoire qui égaie la tenue.

Si vous postulez en agence de communication ou de design, sur un poste qui nécessite de la représentation chez le client, ou dans une entreprise de taille moyenne ou un grand groupe qui affiche sa volonté d’être « casual chic », suivez le mode d’emploi ci-dessus pour s’habiller comme tel.

Si enfin vous êtes dans une profession où pouvez adopter un style plus décontracté, comme le développement informatique, le design, ou encore les emplois en start-ups, sortez les stan-smith et votre T-shirt préféré, cela ne devrait pas poser de problème.

Alors, le dress code est-il ou non un impératif au travail ?

Quelle que soit notre manière de nous habiller au bureau, elle reflète notre métier et position dans l’entreprise. Start-uppeur décontracté, businessman tiré à quatre épingles : chaque attirail traduit l’image que renvoie votre secteur professionnel.

Alors, on fait quoi ? On choisit avant tout le milieu qui nous correspond, et les us et coutumes dont il s’accompagne. 

Pour aller plus loin :

Les bons réflexes pour répondre à une fiche de poste

Les 10 erreurs fatales sur un CV

https://blog.openclassrooms.com/2019/10/15/comment-creer-un-portfolio-convaincant/

 

3 Comment
  1. bonjour, merci beaucoup pour ces info, elles sont très utiles. cependant, j’ai une question: pour vendredi soir je suis invitée à une soirée entre cousins-cousines et on m’a dit dress code : JET7, qu’est-ce que je dois porter? merci.

  2. bonjour, merci beaucoup pour ces info, elles sont très utiles. Mais est c qu’ un homme peut aller au bureau avec des escarpins. Merci.

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