Le parcours de formation à la pédagogie dont les enseignants ont besoin

Deux tiers des métiers de 2030 n’existent pas encore. Alors que l’apprentissage en continu est appelé à devenir  de plus en plus important, OpenClassrooms vous propose de devenir expert en pédagogie dans le parcours “Formateur responsable de projets pédagogiques”.

Pour construire ce parcours, nous avons fait appel à des professionnels de la formation, issus des  milieux professionnel et académique. Marie-Camille Coudert et Michel Augendre vous parlent du parcours.

Marie-Camille est formatrice d’enseignants au niveau universitaire et a été professeur de Lycée en Physique-Chimie. Elle est lauréate en binôme avec Olivier Sauret du Prix de l’innovation pédagogique du Forum des Enseignants édition 2014. Elle explique :

« Dans un cours classique, l’enseignant parle, et il touche 1/10ème de ses étudiants. Dans notre système l’erreur n’était pas pénalisée lors des activités de groupes. Les élèves devaient se lancer, je les ai presque tous touchés ».

Michel est psychologue de formation, avec 40 ans d’expérience en tant qu’enseignant et formateur de cadres et dirigeants. Il a également dirigé plusieurs structures éducatives de renom, dont le Groupe ESG. Michel a été à l’initiative du parcours pour permettre à de nombreux professeurs d’étendre leurs connaissances en pédagogie.

Pour qui cette formation est-elle faite ?

Pour Michel, ce parcours pose le socle de la pédagogie de l’enseignement supérieur. Marie-Camille renchérit :

Ce parcours est conçu pour n’importe quel expert dans son domaine qui souhaite transmettre son expertise. Il vous sera donc utile si vous êtes soit coach en formation professionnelle soit enseignant.

En quoi les méthodes pour devenir formateur sont-elles innovantes chez OpenClassrooms ?

Pour Luc, responsable du parcours, ces innovations s’articulent majoritairement autour de :

– L’intégration  du numérique, notamment grâce aux supports vidéos ;
– La pédagogie par projets qui permettra à vos apprenants de s’entraîner directement ;
– Un travail avec différentes méthodes pédagogiques en présentiel et en ligne, à l’aide de la pédagogie inversée ;
– L’appui sur la recherche en sciences de l’éducation et en neurosciences.

Pouvez-vous me donner des exemples concrets de pédagogie innovante dans ce parcours ?

“Le parcours est à la pointe de ce qui se fait en pédagogie, explique Marie-Camille. Les sciences cognitives, les neurosciences, la psychologie expérimentale ont bouleversé les façons d’apprendre : le parcours prend ces découvertes en compte.

Par exemple, nous travaillons sur comment capter l’attention des étudiants à l’aide d’exercices plus engageants et participatifs. Autre exemple, vous apprendrez à favoriser la mémorisation à long terme, notamment en faisant des évaluations courtes avec feedbacks immédiats. Nous vous apprendrons comment ils permettent d’ancrer les savoirs dans la mémoire à long terme”.

“Ce parcours est particulièrement innovant par son approche pratique et les outils nouveaux qui y sont présentés. De plus, il est assez rare de trouver une approche structurée de la pédagogie pour l’enseignements supérieur. Les travaux pour les enfants et la formation continue sont abondants mais l’enseignement supérieur demande encore un effort considérable », renchérit Michel.

Au-delà de cela, vous verrez notamment deux concepts assez novateurs en pédagogie :

– La compétence, qui est la manifestation d’un automatisme qu’on a intégré. Elle s’acquiert par la répétition. Les comédiens par exemple ont l’air naturel après avoir beaucoup répété.
– L’orchestration, concept développé par Pierre Dilenbourg après 20 ans de recherche, qui vous permettra de comprendre comment effectuer un bon séquençage de vos exercices et projets pédagogiques, pour que les séances soient efficaces”.

Marie-Camille, peux-tu nous parler d’un cours qui te semble primordial ?

Celui sur la pédagogie inversée (aussi appelée “blended learning”), qui sort en juin. C’est un moyen de captiver vos étudiants. En amont du cours, vous faites apprendre les concepts clés en autonomie. Puis, vous les ancrez au moyen d’une pédagogie par projets, pendant le cours.

Pour toi, quels sont les atouts des projets ?

Dans les projets, vous trouverez de quoi vous préparer aux deux modalités, e-learning et présentiel. Côté e-learning, on vous demandera de réaliser un module de digital learning. Côté présentiel, vous devrez notamment réunir 3 ou 4 amis pour leur expliquer un point de leur choix. Les projets d’animation de séance en présentiel sont filmés, pour que le mentor puisse aider l’étudiant sur sa gestuelle : sa posture, ses tics de langage, etc. 

Vous apprendrez aussi à améliorer une formation, ce qui vous obligera à porter un regard critique sur votre travail. C’est une compétence difficile à acquérir car cela suppose de mettre de côté son ego, mais c’est le cœur de la posture d’un excellent professeur, coach ou enseignant-chercheur.

Ce parcours permet-il de développer ses « soft-skills » ? Comment ?

Marie-Camille : “Nous y avons réfléchi !

Voici les éléments travaillés qui vous seront indispensables dans l’exercice de votre profession :

– Prendre la parole en public
– Avoir un regard analytique et réflexif sur votre travail
– Animer en donnant à l’étudiant les clés de sa formation
– Porter une appréciation sur quelqu’un qui lui permette de s’améliore
– Gérer un groupe d’apprenants, quel que soit sa taille.

Michel : “Vous saurez motiver vos étudiants. Une préparation de qualité règle la majorité des problèmes de motivation, d’engagement des apprenants et d’état d’esprit de groupe. 70% de votre réussite comme enseignant et formateur se joue dans la préparation”.