À Marseille, Cyril était directeur commercial depuis plus de quinze ans. Perte de sens et problèmes de hiérarchie le poussent quitter son poste pour de nouvelles aventures. Sans idée ni projet pour la suite, il pose ses valises à Anglet avec sa femme et ses deux enfants.
Entre océan et montagne, il décide de repartir sur de nouvelles bases et commence par un premier programme : « Apprenez à apprendre » de Guillaume Parrou. Cela devient son quotidien, huit heures par jour il enchaîne les cours. Une idée germe alors dans son esprit : et si la formation digitale devenait son nouveau métier ? Il suit le parcours Ingénieur responsable pédagogique, et monte son propre projet. Quelques mois après le lancement de sa startup, nous l’avons rencontré.
Qu’est-ce qui t’a amené à te lancer dans ce processus de reconversion ?
Sûrement le fait d’avoir quarante ans.
J’avais un bon poste, une bonne équipe, mais comme beaucoup de personnes, je n’étais plus en phase avec ce qui m’était demandé, ce que je devais faire. Le management vertical de l’entreprise créait un vrai décalage entre mon travail, mes envies et ma personnalité.
À la fin, je n’avais plus l’impression d’apprendre, d’avancer, j’étais perdu.
Ma femme souhaitait elle aussi redéfinir son projet professionnel. La vie à Marseille devenait oppressante. C’était une décision difficile, surtout financièrement, mais c’est ce tout qui nous motivé à partir.
On s’était donné deux ans, mais au bout de dix mois on était déjà installés à Anglet, prêts pour un nouveau départ.
Avais-tu déjà une idée de reconversion à ce moment-là ?
Non. Tout le monde me disait : « Mais c’est pas possible, tu ne peux pas lâcher ce boulot sans aucun projet, sans rien derrière ? C’est pas vrai ? Ou alors tu as gagné au Loto ? ». Pas du tout.
Je n’avais aucune idée et je ne voulais certainement pas en avoir. Je voulais avant tout me vider la tête et faire un bilan. Je voulais m’imprégner pleinement de mon nouveau contexte. Ça m’a pris six mois.
J’ai beaucoup surfé, profité de mes journées et petit à petit les choses se sont clarifiées. En fait, dans mon ancien boulot, je me voyais plus comme un accompagnateur, un formateur qu’un manager pur et dur. J’avais envie de garder cet aspect.
Comment as-tu commencé avec Openclassrooms ?
Le fait de stagner, de ne rien apprendre de nouveau et me sentir largué m’a donné l’envie de me mettre à la page. Pôle Emploi m’a aiguillé vers des MOOCs un peu poussiéreux. J’aimais le format, j’ai juste cherché ailleurs. Je suis tombé sur « Apprenez à apprendre » de Guillaume Parrou. Bingo ! C’était exactement ce par quoi je devais commencer.
Ça m’a parlé, on s’adressait à moi directement. J’ai donc commencé à suivre d’autres parcours.
J’étais hyper stimulé et content. Après vingt ans, retourner à l’école. J’avais l’impression d’être de nouveau à la page, c’était vraiment gratifiant.
Comment s’est ensuite passée la transition, jusqu’à la création de ta startup Sweetcher Digital Learning ?
Quitte à me lancer, autant y aller à fond, alors j’ai commencé à creuser ce qu’il y avait autour de la formation en ligne.
Petit à petit, j’ai appris à travailler en autonomie et intégrer des outils que je n’utilisais pas du tout jusqu’ici. En plus du parcours, ça m’a permis de mettre en place une veille efficace, je gagnais en crédibilité sur le sujet. J’ai pu petit à petit cibler mon futur métier et ma prochaine formation : Ingénieur responsable pédagogique.
J’ai ensuite commencé à faire parler de moi, notamment sur LinkedIn. À ce moment-là, Sweetcher n’était pas du tout le plan, je comptais au moins terminer mon parcours, mais j’ai été contacté par une personne spécialisée dans la prise de parole. Il était intéressé par la manière dont j’étais capable de digitaliser l’apprentissage.
Ensemble, nous avons lancé un premier SPOC en partenariat avec l’APEC destiné aux personnes en recherche d’emploi et création d’entreprise. Et au passage, créé notre propre petite communauté, qui commençait à nous solliciter. Nous ne pouvions pas leur dire « non, mais en fait je suis encore étudiant », j’ai donc créé ma structure.
Aujourd’hui nous avons nos locaux, elle est lancée et elle tourne.
Quels conseils donnerais-tu aux élèves d’OpenClassrooms ?
Chez OpenClassrooms, il y a beaucoup de choix de formations. Tellement qu’on est obligé de se dire « je la ferai plus tard », mais il faut voir au-delà. Car les parcours sont vraiment riches et demandent un réel engagement.
Il y a un mentorat hebdomadaire, moi c’était Marie. Elle n’a pas essayé de m’imposer sa façon de faire, sa façon de voir les choses. Elle a plutôt cherché à développer ma façon d’être, ma singularité.
Derrière il y a des formateurs et des personnes qui répondent. Des personnes que j’ai eues des heures au téléphone et qui m’accompagnaient sur mes premières prestations. Quand je ne savais pas vers qui me tourner, j’avais eux. Parfois, ce n’était même pas mes mentors et ils ont quand même été complètement disponibles. C’est ça qui est bien aussi si on a besoin de plus de conseils !
Aussi, par le biais d’OpenClassrooms on a accès à une communauté.
Tout le monde est bienveillant. Quand j’ai proposé ma formation, j’ai eu des retours immédiatement. J’ai notamment rencontré deux personnes avec qui on a ensuite échangé nos compétences.
On est dans le troc de compétences hyper vertueux !
En partant sur de nouvelles bases saines et la tête vide, Cyril a su développer projet professionnel dans l’air du temps et en phase avec lui-même. Il a joué le jeu, s’est impliqué dans ses formations et cela a payé. Prêt à faire comme lui ?