Le mythe de l’étudiant paresseux

Dans cet article, nous abordons ce que signifie être paresseux et ce que peuvent faire les éducateurs, les mentors et même les managers s’ils soupçonnent un étudiant ou un employé de l’être.

Nous connaissons ce type de personnes : l’étudiant paresseux qui refuse de travailler sur son projet ou encore un collègue talentueux qui semble ne pas faire beaucoup d’efforts. Nous avons tous accusé quelqu’un ou bien nous-même d’être « paresseux », mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ?

Définir la paresse

D’après le dictionnaire, une personne paresseuse est « peu disposée à travailler ou à dépenser de l’énergie ». Qu’y a-t-il de mal à cela, au fond ?

La paresse est sans doute l’un de nos instincts les plus naturels. Du point de vue de l’évolution, si nous remontons suffisamment loin, il n’y avait aucune raison de faire un effort sans récompense immédiate. Nous conservions notre énergie et l’utilisions seulement comme mécanisme de survie afin de nous protéger des prédateurs.

Mais même aujourd’hui, qui fait un effort physique ou mental sans obtenir une quelconque forme de récompense ? L’étudiant motivé et déterminé veut obtenir son diplôme pour construire une carrière. Le travailleur acharné veut faire la différence, obtenir une augmentation et peut-être même une promotion. L’amateur de fitness veut améliorer ses performances physiques.

Le demandeur d’emploi paresseux

Et qu’en est-il du demandeur d’emploi soi-disant paresseux qui ne semble faire aucun effort pour trouver un emploi ? En septembre 2018, on comptait environ 16,4 millions de chômeurs dans l’Union Européenne (avec un taux de chômage moyen de 6,7 %) pour trois millions de postes à pourvoir. Les sans-emploi européens se font concurrence le plus souvent dans des domaines dont ils ne connaissent rien, avec un emploi pour 5,5 demandeurs. Les chiffres sont en apparence meilleurs aux États-Unis avec 6,9 millions d’offres d’emplois pour 6,02 millions de demandeurs d’emploi en novembre 2018, mais l’inéquation entre les compétences demandées et les compétences disponibles atteint un point critique.

Que peut alors faire un demandeur d’emploi ? Pas grand-chose, à part avoir foi en sa capacité à se former avec peu d’aide et réussir à obtenir l’un de ces emplois si convoités ou même créer son propre emploi.

Être tourné vers l’avenir

Il ne suffit pas d’être optimiste. Parfois, lorsque la récompense future est ou paraît impossible à atteindre, il semble peut-être logique de ne pas essayer. Par exemple, prenons un étudiant paresseux et perdu.

Peut-être que personne dans son entourage ne possède un diplôme ou une carrière de haut vol. Il n’a jamais vu personne travailler sur un projet à long terme. Est-il complètement irrationnel de sa part de douter qu’il pourra lui-même connaître ce genre de succès ? Est-il surprenant qu’il ne sache pas comment s’organiser pour aborder un projet à long terme ?

Comportement = f (personnalité, environnement)

Kurt Lewin, l’un des fondateurs de la psychologie sociale, définit le comportement (B) comme une fonction de la personnalité (P) et de l’environnement (E). Depuis les années 1930, l’équation de Lewin B = f (P, E) est au cœur d’un débat sur l’importance relative de la personnalité et de l’environnement.

On pense de plus en plus que la situation est un meilleur indicateur pour prévoir le comportement que les traits de caractère et la personnalité. Pourtant, les comportements paresseux sont typiquement associés à l’identité d’une personne. Les facteurs environnementaux sont considérés comme inexistants.

Qu’en est-il des éducateurs, des mentors et des managers ?

On a tendance à juger les personnes que l’on pense paresseuses ; elles inspirent la colère ou le rejet. Mais qu’en serait-il si les éducateurs, les mentors et les managers pouvaient :

  1. Réagir à la paresse avec compassion et curiosité ?
  2. Aider à convaincre que l’effort que l’on fait aujourd’hui va porter ses fruits et qu’il n’est pas vain ?
  3. Contribuer à la réussite de quelqu’un en ne s’arrêtant pas aux compétences qu’il lui manque mais en l’aidant à faire tomber les barrières qui l’empêchent d’avancer ?

Tout ceci vaut bien un petit effort, non ? Vous ne faites pas partie de ces gens « paresseux » qui rechignent à travailler ou à utiliser leur énergie, n’est-ce pas ?

Chez OpenClassrooms, nous recherchons et nous formons des mentors et des coaches professionnels qui sont en mesure de relever ce défi et de guider les étudiants vers leur objectif, non seulement en les épaulant dans les projets qui font partie de leur formation mais également en les aidant à rester motivés.

Si vous pensez être capable d’encourager un « étudiant paresseux » mais aussi de lui fournir un soutien pratique et des conseils, nous avons besoin de vous. Devenez mentor pour les étudiants d’OpenClassrooms dès aujourd’hui

À propos d’Ibis Lilley

Ibis est Mentorship manager chez OpenClassrooms. Elle s’intéresse à l’Edtech, aux idées en open-source, à la technologie et l’éthique… C’est une migrante décomplexée qui a vécu au Nigeria, au Royaume-Uni, au Japon et est aujourd’hui en France. 

Sources

  1. Situation vs personnalité : ici et ici   
  2. Chômage en UE
  3. Postes à pourvoir en UE
  4. Chômage aux États-Unis
  5. Postes à pourvoir aux États-Unis
  6. Pénurie de compétences aux États-Unis

 

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