Première diplômée de la formation en pédagogie de l’école en ligne OpenClassrooms, Anne-Marie, 57 ans, est de ces personnes aux profils surprenants et surtout aux casquettes multiples.
Pas facile de résumer son parcours : journaliste, correctrice, auteure, coach, formatrice… Mais aussi, une vraie passion pour l’écriture. Le fil rouge de ses diverses expériences professionnelles ? L’amour pour la langue française et un goût prononcé pour l’accompagnement. Portrait.
Du journalisme à la formation, un parcours diversifié
Des études de cinéma, une école de journalisme, un Master en édition électronique et une formation en correction : au cours de sa carrière, Anne-Marie n’a jamais cessé d’apprendre.
J’ai toujours choisi mes études en fonction des besoins que j’avais sur le moment et au gré de mes envies. Je fais les choses par passion, je suis pleine d’enthousiasme et j’aime le communiquer aux autres.
Au cours de sa vie, elle travaille comme journaliste, correctrice indépendante, puis se lance dans l’accompagnement et devient coach certifiée. Depuis quelques années, elle anime des ateliers méthodologiques et donne des cours en communication écrite, tout en s’intéressant aux mécanismes d’apprentissage.
“En tant que correctrice, j’ai été sollicitée pour accompagner des élèves en difficulté, et leur apprendre à écrire de manière plus juste. Mais j’ai vite pris conscience qu’expliquer les règles de grammaire, même d’une manière différente, ne servait à rien. J’ai identifié le problème : il fallait d’abord les motiver, les encourager, faire germer en eux un état d’esprit favorable à l’acquisition des connaissances. C’est pour cela que je suis devenue coach, puis formatrice spécialisée dans les méthodes d’apprentissage.”
Apprentissage et voyages
Anne-Marie a beaucoup voyagé, notamment avec sa famille. Un an sur les routes de Nouvelle-Zélande, deux ans autour de la Méditerranée et en Amérique du Sud en camion, avec une traversée en cargo. Lors de ce deuxième voyage, ses trois enfants suivent les cours via le Cned. Anne-Marie se confronte alors aux difficultés de la scolarité à distance.
Deux ans à jongler avec différents profils d’apprentissage… Ces voyages ont été très enrichissants. En Nouvelle-Zélande, j’ai découvert un système éducatif très bienveillant : je me souviens d’un panneau à l’entrée de l’école indiquant les 30 façons de dire à un enfant combien il est formidable.
Cette expérience amène Anne-Marie à imaginer un accompagnement pour les familles nomades. Et avec une coach équithérapeute, elle propose également des accompagnements pour les parents ayant choisi l’instruction en famille.
Une formation pour s’initier à la conception pédagogique
En 2018, après avoir suivi une trentaine de cours chez OpenClassrooms, Anne-Marie décide de s’inscrire à la formation Ingénieur responsable pédagogique, d’une durée de six mois, en parallèle de ses activités professionnelles. Elle obtient son diplôme en juin 2019.
“Ce parcours est très riche. Avant tout, je souhaitais me former à la conception pédagogique, un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Mais au-delà du contenu, je voulais me mettre dans une position d’apprenante et comprendre comment on appréhende une formation en ligne ».
J’ai ressenti beaucoup de liberté, et j’ai pris goût à travailler sur des projets très diversifiés.
Le parcours éveille chez Anne-Marie l’envie de creuser le sujet de l’intelligence collaborative. Comment créer des interactions lorsqu’on étudie en ligne et que tout se passe derrière un écran ?
“Nous avons aujourd’hui la chance de disposer de tous ces outils numériques, l’apprentissage est partout accessible. L’enjeu est d’adapter les formations aux individus, tout en laissant de la place aux échanges. Parfois, il suffit d’avoir une conversation avec quelqu’un pour avoir un éclairage et sortir d’une impasse.“
Un projet de micro-learning
Anne-Marie ne compte pas s’arrêter là et elle continue de se former aux outils d’innovation pédagogique. Elle a un projet en tête pour la rentrée 2019 : créer un dispositif en micro-learning pour accompagner les jeunes dans leur apprentissage.
Il m’importe que quiconque puisse trouver son environnement d’apprentissage. Pour cela, il faut savoir proposer des solutions créatives, être inventif.
« Avec le micro-learning, les élèves en difficulté auraient accès à des modules directement sur leur smartphone ; le but étant qu’ils prennent confiance et qu’ils apprennent à s’organiser ».
J’aime par-dessus tout permettre aux jeunes personnes de se défaire de l’étiquette du “mauvais élève” et de les réconcilier avec l’apprentissage.